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     La Santé

     

    Préambule de la constitution de 1946 reconnaît le droit à la santé pour tous et met en place la SS.

     

     Des dates

     

    1980 dépassements d’honoraire instauré et  assimilé à une garantie de soins alors que rien ne le prouve et cela va se révéler très désorganisateur à mesure de l’amplification.

    1983 instauration d’un forfait hospitalier.

    2005 contribution d’1€ sur les actes médicaux.

    2008 instauration de franchises sur les médicaments et sur les transports sanitaires.

    2009 loi HPST (Hôpital, patient sante et territoires)

    2010 augmentation du forfait hospitalier et déremboursement de médicaments

    2011 Prime de 9500€ aux généralistes pour un meilleur suivi et de la prévention et pour prescrire des génériques.

    Août 2011 cout d’une chambre personnelle dans AP 50 € par jour –réservé aux riches !!

     

    Les dépassements d’honoraires sont devenus une plaie et ont plus que doublé en 15 ans et dans certains secteurs l’augmentation atteint  plus de 40% 

    Ils sont un frein à une installation plus équilibrée des praticiens sur le territoire.

    Ils obligent les patients peu fortunés, soit à renoncer aux soins, soit à aller à l’hôpital qui est un peu plus désorganisé, soit à s’endetter pour se soigner.

     

    La part des soins restant à la charge des patients ne fait que croître.

    Tous les citoyens ne peuvent se payer une complémentaire et ceux qui sont sans oscille selon les zones entre 7% et 15% de la population.

    La CMU instaurée en 1999 rencontre des résistances du coté des médecins et l’ACS (l’acquisition à une complémentaire santé) se heurte aux revenus parfois trop bas.

    Les inégalités sociales de mortalité sont plus importantes en France que dans le reste de l’Europe.

     

    L’Hôpital public est l’ultime garant de l’accès aux soins. Il combine en théorie qualité et solidarité. Il est un des pivots majeurs du pacte républicain, mais sa dégradation s’accélère sous couvert depuis 2000 de recherche de l’efficience économique accolée à une convergence public-privé.

    En 2004, la tarification à l’action T2A a bouleversé son financement et a généré une logique gestionnaire et comptable. Si l’établissement a une baisse de son activité ses recettes seront moindres et  il y aura une remise en cause des emplois La modification des ressources est une arme implacable permettant de fermer les structures de proximité.

    La rationalisation plus le regroupement accélère la désertification médicale et la suppression de certaines activités ne garantit pas un accès à des services équivalents. C’est une façon de restreindre l’accès à l’Hôpital et de diriger les malades sur le privé.

     

     

     

     

     

     

     

     Le maintien à domicile et la chirurgie ambulatoire répondent aux même critères il y a là aussi des abus criant au niveau des couts de séjour. On veut bel et bien la mort de lHP et de sa notion de solidarité.

    Pire, le fait de transférer au secteur privé la majeure partie des prestations participe à la casse de la Fonction publique. L’H n’est pas une entreprise. L’hypocrisie du pouvoir est de dire qu’ici la crise a été atténuée par les SS et en même temps de s’employer consciencieusement à les  détruire.

    Il y a donc nécessité de conserver un système de protection sociale solidaire et de défendre la SS et l’assurance maladie nécessaires à notre bien vivre ensemble. Pas de système de santé équitable sans une authentique protection maladie solidaire et accessible à tous.

    L ‘économie doit servir l’intérêt de tous et pas d’une minorité. On ne peut pas se limiter à combler les déficits en restreignant l’accès aux soins. Il faut augmenter les recettes de la protection sociale et pas les diminuer, favoriser l’implication des citoyens, privilégier la prévention. Considérer l’Hôpital comme une entreprise c’est courir à la catastrophe.

    La marchandisation de la santé, mais aussi d’autres secteurs est comme le dit le Sociologue M Chauvière une chalandisation qui détruit le vivre ensemble, creuse les inégalités, détruit l’idée de société et de solidarité.

    Certes il y a des réformes à faire mais pas au détriment du patient.

    Les dépassements d’honoraires qui dans certains cas frisent le ridicule : 75 euros en plus pour mettre 3 gouttes dans un œil devraient être supprimés ou sérieusement limités. Ils ne profitent qu’à l’enrichissement des médecins dont on oublie facilement qu’ils ont été formés gratuitement par la faculté grâce à l’argent du contribuable. Pourquoi ne pas obliger ceux qui sortent à exercer 10 ans dans un hôpital public avant de s’installer dans le privé ?

    Conserver et améliorer les services de proximité.

    Conserver la sécurité sociale qui tiendrait compte des revenus mais conserverait l’accès au soins pour tous et serait ainsi plus solidaire.

    Le médecin traitant devrait être mieux formé et assurer un suivi plus sérieux de ses malades. Ne pas se contenter de délivrer des ordonnances. Et avoir un véritable dossier sur le malade. Il devrait être un des acteurs majeurs de la prévention.

    Le citoyen devrait pouvoir se faire entendre en dehors des élus sous forme de votation citoyenne sur les choix en matière de politique de santé sous peine de voir se développer des jacqueries sociales.

    Il est évident qu’on veut pousser les citoyens vers le privé et les dégouter de l’Hopital.

    Ce type de manœuvre est de mise au sein de EN

     

    L’économie ou des économies ?

     Les niveaux de prise en charge vont se réduire de plus en plus et la charge portera sur les complémentaires obligées d’augmenter leur tarif et les ménages. Les économistes ont démontré que ce sera inefficace au plan économique.et injuste au plan social. Les plus modestes ne se feront soigner que le plus tard possible. Pourquoi persister ? parce que on veut clairement mettre en question le système de santé et le comportement des malades en diminuant les remboursements. On constate sans surprise, que plus on descend dans l’échelle sociale plus le recours aux soins sont tardifs pour des raisons financières et culturelles. Ils ont par conséquent un recours plus faible aux spécialistes et un recours plus fort aux soins hospitaliers, ce qui conduit finalement à une dépense plus importante (plus couteux) et pour des résultats sanitaires moins bons car la maladie est prise trop tardivement.

     Une politique visant à la réduction de la dépense devrait favoriser un accès plus précoce aux soins. Réduire les niveaux de prise en charge ne va pas dans ce sens. Le recours tardif signifie souvent des soins plus lourds !!

    Rappelons que les dépenses de santé sont à la source des revenus  du personnel de santé-(médecins infirmière s etc.) sur lesquels aucune réflexion économique n’est menée- ni sur les écarts de catégories, ni sur leurs rôles.

    Par ailleurs se creuse un autre écart celui entre les tarifs de l’assurance maladie et ceux pratiqués par les professionnels nouvelle difficulté pour un accès aux soins.

    La politique d’économie renforce les inégalités d’accès aux soins. Les GB ont montré dans une étude que la réduction des inégalités de santé était un facteur de réduction de la dépense.

    Poser la question de l’organisation du système conduit à se poser la question des revenus : Ex un radiologue de ville gagne déduction des charges en moyenne un salaire quatre fois supérieur à un généraliste.  Le rapport entre les médecins et l’Etat est pervers. Entre faire des économies sur le dos des plus fragiles et faire de l’économie, il serait temps d’écouter les  partenaires  personnel de santé médecins dont les revenus  évoluent beaucoup plus rapidement que la moyenne de ceux de la population, infirmières, aides –soignantes etc  où il y a de trop grands écarts, et  les usagers et leurs capacités.

    Visiblement l’Etat veut se désengager et vise à instaurer une société à l’américaine. Si nous ne résistons pas nous citoyens,  et au nom des droits de l’homme, la  société plus égalitaire voulue par le CNR , ne sera plus qu’un fait de l’Histoire !

     

    Ref biblio

     

    IRDES Institut de recherche en économie de la santé. Bull accessible sur le net Questions d’économie de la Santé

    DREES direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques ministère de la santé Bull Etudes et résultats

    Revue Pratiques cahiers de la médecine utopique lié au syndicat des généralistes

    IRES institut de recherches économiques et sociales. La revue Chronique internationale études de type comparatif

    INED revue Populations et sociétés

    La revue alternatives économiques

     Ref plus ciblées

    Assurance, assistance solidarité , Revue de l’IRES n°30 1999

    Réformes des systèmes d’assurance maladie et débats sociaux Chronique internationale de l’IRES n° 91, 2004.

    Quelle utilisation de l’économie dans le domaine de l’assurance maladie Revue de l’IRES n° 51, 2006.

    C Halpern  la santé un enjeu de société Ed Sciences humaines, 2010

    Hommes et libertés revue de la LDH

    Santé questions de droits n°151 2010

    Tant qu’on a la Santé n° 147 2009( ref donnée mais qui paraît erronée) repris dans le n° 152, 2010, article de l’économiste P Volovitch économiste de la santé

     

     

     


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